Pleurer au travail : comment gérer cette situation ?

Ta gorge se noue, ton visage rougit et ta voix commence à trembler… Tu sais qu’elles vont arriver alors tu fais tout pour les retenir. Pas question de verser des larmes au bureau ! Tu fixes le plafond, tu essaies de détourner le regard, mais c’est trop tard. Tes yeux sont déjà humides. Tu te sens honteuse, mortifiée ! Comment faire quand on a envie de pleurer au travail ? Quelles sont les solutions pour ne pas se laisser submerger devant ses collègues ? Rassure-toi, on est toutes passées par là et ce n’est pas grave. Dans cet article, on partage avec toi nos conseils pour faire face à ce trop-plein d’émotions.

Pourquoi c’est tabou de pleurer au travail ?

Pleurer, c’est pour les faibles. Voilà ce qu’on nous inculque dès l’enfance. Lorsqu’une petite fille tombe, que lui dit-on ? Ne pleure pas ! Quand notre premier amour nous brise le cœur (on s’en rappelle encore), qu’est-ce qu’on nous rétorque ? Que ça ne vaut pas la peine de verser des larmes pour lui ! En bref, on devrait garder tout ça pour nous.

Sur notre lieu de travail, c’est pareil. C’est même pire ! Eh oui, au travail, on est censée se montrer sous notre meilleur jour. Sangloter devant ses collègues ou sa hiérarchie serait vu comme un manque de professionnalisme. Si tu n’es pas capable de gérer ce que tu ressens, c’est que tu ne sais pas te tenir. Sauf qu’exprimer ses émotions : c’est normal est c’est naturel ! 

Quelles sont les causes des larmes dans le cadre professionnel ? 

Le stress au travail

Qui peut se vanter d’avoir un travail idéal où chaque jour se déroule dans la joie et la bonne humeur ? On est entre nous alors on va se le dire : personne. Même Bree Van de Kamp, sous ses airs de femme parfaite, a son lot de galères ! 

De nombreux facteurs peuvent générer du stress chez toi : 

• une charge de travail intense ; 
• une relation conflictuelle avec un collègue ;
• une pression liée aux objectifs ; 
• un dossier à rendre dans l’urgence ; 
• un problème d’intégration dans l’équipe.

La liste est longue ! Par moments, ces facteurs se cumulent et tu peux te sentir dépassée. 

Une situation personnelle compliquée

Quand il nous arrive de pleurer au travail, ce n’est pas toujours à cause du travail. On passe le plus clair de notre journée au bureau, alors parfois on ramène les problèmes de la maison avec nous. Tu ne dors plus depuis 2 mois, car ton bébé ne fait pas ses nuits ? Tu t’es disputée avec ton chéri ? Ta voiture est tombée en panne ? Autant de soucis du quotidien qui pèsent sur tes épaules.

Un jour pas comme un autre, tu es plus sensible ou plus fatiguée et là, c’est la goutte d’eau. Tu t’effondres pour un truc improbable ! Il n’y a plus de papier dans l’imprimante ? Les larmes coulent. La machine à café est en panne ? Tu éclates en sanglots ! Tu as juste besoin que ça sorte.

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Se retenir de pleurer : pourquoi c’est une mauvaise idée ?

Tu connais cette entreprise qui interdit à ses salariés de rire au bureau ? Non et c’est normal, parce qu’elle n’existe pas. Ce serait complètement absurde ! Alors, pourquoi imposer aux collaborateurs de ne pas pleurer au travail ?

Bien sûr, aucun patron n’affiche à l’entrée de son bureau : « interdit de verser une larme ici ». Pourtant, cette règle s’applique de manière implicite dans tous les établissements. Certaines émotions sont admises en contexte professionnel et d’autres pas. Mais en tant qu’être humain, on ne peut pas décider de faire le tri dans ce qu’on ressent. 

Les larmes constituent une réponse naturelle à une situation de stress intense ou à une émotion forte. C’est un réflexe ! Elles jouent même un rôle positif puisqu’elles aident à évacuer les tensions. Tu t’es certainement déjà sentie mieux après avoir pleuré un bon coup ? Tu sais désormais pourquoi.

Parfois, pleurer au travail est aussi un moyen de communiquer. Quand les mots ne veulent pas sortir, les larmes font comprendre à ton interlocuteur que quelque chose ne va pas. Ainsi, retenir tes larmes serait seulement une façon de repousser le problème. Et on te le donne en mille, si tu te contiens cette fois-ci, ça se reproduira une prochaine fois. Donc laisse aller ton chagrin, on est avec toi ! 

Comment contrôler ses émotions et ne pas se laisser submerger ? 

1. Accepter ses émotions avec bienveillance et sans jugement 

La première chose à faire : ne pas paniquer. Quand tu sens les larmes monter, prends une grande inspiration et dis-toi « OK, là mon corps veut me dire quelque chose ». Sois à l’écoute de tes ressentis. Ne cherche pas à les repousser à tout prix. 

Tu n’as pas pu retenir tes pleurs au travail ? Ce n’est pas grave ! Chasse toute cette vilaine culpabilité qui t’envahit. Tu es un être humain, comme tous les autres dans cette entreprise. Il n’y a pas de honte à avoir. Et rappelle-toi : aucune salariée n’a été virée parce qu’elle a pleuré comme une madeleine en réunion ! 😉

2. S’isoler pour reprendre ses esprits

Il y a des signes qui ne trompent pas. Boule au ventre, coup de chaud, gorge serrée, rythme cardiaque qui s’accélère : tu sais que ce n’est plus qu’une question de temps. Lorsque tu repères ces indicateurs donnés par ton corps, essaie de t’isoler pour retrouver le calme.

Tu es en pleine réunion et tu ne te vois pas partir en courant ? Joue la carte de l’honnêteté ! Explique à ton N+1 ou à tes collègues que tu ne te sens pas bien et que tu as besoin de prendre un peu l’air. Inutile de rentrer dans les détails ! Personne ne te dira non. 

3. Se tourner vers une collègue de confiance 

On a toutes une collègue préférée au bureau ! Celle avec qui on partage les derniers potins et qui nous soutient quand on a un coup de mou. Tu sens que tu vas te mettre à pleurer au travail ? Réfugie-toi vers cette personne de confiance. Il n’est pas toujours nécessaire de parler. Parfois, un mot ou un geste réconfortant suffisent à nous redonner le sourire. 

4. Pratiquer la sophrologie ou la cohérence cardiaque

Tu es une femme sensible qui ressent toutes ses émotions (et celles des autres) intensément ? Alors, tu te retrouves sûrement au bord des larmes plus souvent que tes collègues. Et c’est OK ! Pour t’aider à mieux vivre cette vague qui te traverse, la sophrologie va devenir ta meilleure amie. 

Passons au concret avec un petit exercice que tu peux réaliser au bureau, ni vu ni connu ! Debout ou assise sur une chaise, commence par fermer les yeux. À l’inspiration, visualise les pensées parasites qui t’envahissent. À l’expiration, expulse tout ce négatif, comme si ton souffle te permettait de t’en débarrasser. Comme un gros nuage gris que tu laisserais sortir de ton corps !

Tu peux aussi pratiquer la cohérence cardiaque pour contrôler ta respiration et amener du calme dans tout ton corps. Le principe ? 5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration, à répéter pendant 5 minutes. Facile à faire, quel que soit ton job ! 

5. Consulter un professionnel de santé ou un thérapeute

On l’a vu : pleurer au travail, ce n’est pas grave. Même ton boss en costard-cravate qui joue le gros dur pleure quand il se cogne l’orteil contre le coin de la table (aïe) ! C’est naturel et c’est sain. 

En revanche, si cette situation se reproduit trop souvent, les larmes ne sont peut-être que la partie émergée de l’iceberg. Voici quelques signes qui doivent t’alerter :

• Tes crises de larmes sont associées à d’autres symptômes physiques : maux de tête, troubles digestifs, douleurs musculaires, boule au ventre au réveil, etc.
• Tu ressens une très grande fatigue, tu es épuisée en permanence.
• Tu as du mal à te concentrer, tu te sens démotivée et tu as l’impression de ne plus être capable de mener à bien tes missions.

Tu te reconnais dans l’une ou plusieurs de ces affirmations ? Tu te trouves peut-être en situation de burn-out. Nous te recommandons de te tourner vers ton médecin ou vers un psychologue pour mettre des mots sur tes ressentis et comprendre ce qui t’arrive. Prendre soin de toi, c’est la priorité : tu le mérites ! 

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Tu te retrouves parfois à pleurer au travail, parce que tu te sens submergée par ta charge mentale quotidienne ? On te comprend ! Après une journée de boulot épuisante, tu récupères les enfants, tu prépares le dîner, tu ranges la maison : tu n’as pas une minute à toi. Tu as même l’impression de laisser de côté la femme qui est en toi, car tu n’as tout simplement pas le temps de t’occuper de toi.

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